Découvrez le Parc Eduardo VII : Le poumon vert de Lisbonne

Un héritage royal au cœur de la capitale portugaise

Le Parc Eduardo VII s’étend majestueusement sur 25 hectares dans le quartier d’Avenidas Novas, constituant le plus grand parc du centre-ville lisboète. Nommé en l’honneur du roi Édouard VII d’Angleterre suite à sa visite officielle au Portugal en 1903, cet espace vert emblématique fut inauguré en 1945 après des décennies de planification urbaine.

Situé dans le prolongement de l’illustre Avenida da Liberdade, le parc offre une perspective unique sur la ville grâce à sa topographie en terrasses. Cette conception paysagère permet aux visiteurs d’admirer un panorama exceptionnel s’étendant du Tage jusqu’au pont du 25 avril, en passant par les toits de tuiles rouges caractéristiques de Lisbonne.

Une architecture paysagère remarquable

L’aménagement du Parc Eduardo VII reflète l’influence de l’École française de paysagisme du XIXe siècle. Les jardins géométriques, organisés selon un axe central parfaitement aligné avec l’Avenida da Liberdade, créent une harmonie visuelle saisissante. Les pelouses soigneusement entretenues s’étalent en gradins successifs, bordées d’allées pavées de calçada portuguesa traditionnelle.

Les jardiniers municipaux maintiennent une collection botanique diversifiée comprenant plus de 150 espèces végétales. Les palmiers Phoenix canariensis ponctuent l’espace de leur silhouette tropicale, tandis que les chênes-lièges et les pins parasols apportent une note typiquement méditerranéenne. Cette biodiversité urbaine attire une faune variée : écureuils, merles, rouge-gorges et même quelques rapaces nichent dans les frondaisons.

Les serres tropicales : joyaux botaniques

La Estufa Fria et la Estufa Quente représentent les attractions botaniques majeures du parc. Ces serres historiques, construites respectivement en 1930 et 1951, abritent des collections végétales extraordinaires dans des environnements climatiques contrôlés.

La Estufa Fria, surnommée “serre froide”, recrée un microclimat subtropical sous une structure métallique recouverte de lattes de bois filtrant la lumière. Bambous géants, fougères arborescentes, bananiers et orchidées s’épanouissent dans cette atmosphère humide maintenue entre 15 et 20 degrés. Un système d’irrigation sophistiqué alimente cascades et bassins peuplés de carpes koï multicolores.

La Estufa Quente maintient quant à elle une température tropicale constante de 25 degrés. Cactées monumentales, plantes grasses succulentes et spécimens exotiques d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine composent cette collection unique en Europe. Les visiteurs déambulent sur des sentiers serpentant entre végétation luxuriante et points d’eau cristalline.

Activités récréatives et culturelles

Le Parc Eduardo VII constitue un terrain de jeu privilégié pour les Lisboètes pratiquant diverses activités physiques. Les joggers empruntent quotidiennement les circuits balisés totalisant 3,2 kilomètres de parcours vallonné. Les amateurs de tai-chi et yoga investissent les pelouses dès l’aube pour leurs séances matinales face au lever de soleil.

L’aire de jeux pour enfants, rénovée en 2018, propose équipements modernes et sécurisés répartis sur 800 mètres carrés. Toboggans, balançoires, structures d’escalade et bac à sable recyclé offrent des heures de divertissement aux plus jeunes sous surveillance parentale.

Le pavillon Carlos Lopes, ancien palais des expositions reconverti en centre événementiel, accueille régulièrement manifestations culturelles, salons professionnels et spectacles en plein air. Sa façade Art déco ornée d’azulejos contemporains en fait un monument architectural remarquable.

Biodiversité et écosystème urbain

L’écosystème du Parc Eduardo VII joue un rôle écologique crucial dans la régulation climatique lisboète. Les 2 500 arbres recensés filtrent annuellement 180 tonnes de dioxyde de carbone tout en produisant l’oxygène nécessaire à 1 200 personnes. Cette fonction de “poumon vert” s’avère particulièrement précieuse dans une métropole de 2,8 millions d’habitants.

Les espaces verts favorisent la nidification d’une cinquantaine d’espèces aviaires. Mésanges, verdiers, chardonnerets et rossignols contribuent à la richesse ornithologique urbaine. Les hérissons, fouines et chauves-souris complètent cette faune sauvage adaptée à l’environnement citadin.

Le système de gestion des eaux pluviales, intégré dans l’aménagement paysager, permet de collecter et filtrer naturellement les précipitations. Cette approche durable limite les risques d’inondation tout en préservant la qualité des nappes phréatiques.

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